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Fiche rp 2 (ton bleu/blanc/noir)

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Titre du rp


Les naïades de l’Hespérie recueillent dans un tombeau son corps où fume encore la triple foudre qui l’a frappé, et gravent ces vers sur la pierre : « Ici gît Phaéton, conducteur du char de son père ; s’il ne put le gouverner, il tomba du moins victime d’une noble audace ». Son père, plongé dans la douleur, couvrit son front d’un voile de deuil ; s’il faut en croire la renommée, un jour s’écoula sans soleil et sans autre clarté que les lueurs de l’incendie ; et ce désastre eut alors son utilité. Clymène exhale d’abord toutes les plaintes qu’un si grand malheur peut inspirer ; puis, en habits de deuil, éperdue et se meurtrissant le sein, elle parcourt le monde entier ; elle cherche les restes inanimés, ou du moins les os de son fils : elle ne trouve que ses os ensevelis sur une rive étrangère. Là, prosternée, à peine a-t-elle lu son nom gravé sur le marbre, qu’elle arrose le marbre de ses larmes, et le presse sur son sein nu, comme pour réchauffer les cendres qu’il renferme. Pénétrées d’une aussi vive douleur, les sœurs de Phaéton offrent à sa mort le vain tribut de leurs sanglots et de leurs larmes : elles se frappent la poitrine, et bien que Phaéton ne puisse entendre leurs plaintes lamentables, elles l’appellent nuit et jour, et restent prosternées sur son tombeau. Déjà Phébé avait quatre fois renouvelé son croissant, les filles du Soleil suivant leur coutume (car leur douleur était devenue une longue habitude) faisaient entendre des gémissements, lorsque Phaétuse, la plus âgée des Héliades, voulant se jeter sur le marbre, se plaignit de l’engourdissement de ses pieds. Empressée d’accourir auprès d’elle, la belle Lampétie se sent tout à coup enchaînée à la terre par des racines naissantes. Une troisième, au moment où sa main veut arracher ses cheveux, ne détache plus de sa tête que des feuilles : l’une se plaint de ses jambes changées en un tronc immobile, l’autre de ses bras allongés en rameaux. Tandis qu’elles s’étonnent de ce prodige, l’écorce enveloppe leurs flancs, et par degrés emprisonne leur sein, leurs épaules, leurs bras ; leur bouche seule restait encore libre et appelait leur mère. Leur mère ! que peut-elle, hélas ! si ce n’est de courir çà et là, où son trouble l’emporte, et pendant qu’il en est temps encore, d’unir ses baisers à ceux de ses filles ? C’est trop peu : elle essaie de les arracher au tronc qui les enchaîne, et de briser avec ses mains leurs rameaux naissants ; mais il en tombe des gouttes de sang comme d’une blessure. « Arrête ! je t’en conjure, ô ma mère ! s’écrie chacune d’elles, en se sentant blessée ; arrête ! je t’en conjure ; en déchirant cet arbre, c’est notre corps que tu déchires : adieu. » L’écorce s’élève sur ces dernières paroles. De cette écorce leurs larmes coulent encore ; elles distillent en perles d’ambre de leurs jeunes rameaux et se durcissent au soleil. L’Éridan les recueille dans ses eaux limpides, et les porte aux dames du Latium qui en font leur parure.
 


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<ttrA>Titre du rp</ttrA></center>

Les naïades de l’Hespérie recueillent dans un tombeau son corps où fume encore la triple foudre qui l’a frappé, et gravent ces vers sur la pierre : <tA>« Ici gît Phaéton, conducteur du char de son père ; s’il ne put le gouverner, il tomba du moins victime d’une noble audace »</tA>. Son père, plongé dans la douleur, couvrit son front d’un voile de deuil ; s’il faut en croire la renommée, un jour s’écoula sans soleil et sans autre clarté que les lueurs de l’incendie ; et ce désastre eut alors son utilité. Clymène exhale d’abord toutes les plaintes qu’un si grand malheur peut inspirer ; puis, en habits de deuil, éperdue et se meurtrissant le sein, elle parcourt le monde entier ; elle cherche les restes inanimés, ou du moins les os de son fils : elle ne trouve que ses os ensevelis sur une rive étrangère. Là, prosternée, à peine a-t-elle lu son nom gravé sur le marbre, qu’elle arrose le marbre de ses larmes, et le presse sur son sein nu, comme pour réchauffer les cendres qu’il renferme. Pénétrées d’une aussi vive douleur, les sœurs de Phaéton offrent à sa mort le vain tribut de leurs sanglots et de leurs larmes : elles se frappent la poitrine, et bien que Phaéton ne puisse entendre leurs plaintes lamentables, elles l’appellent nuit et jour, et restent prosternées sur son tombeau. Déjà Phébé avait quatre fois renouvelé son croissant, les filles du Soleil suivant leur coutume (car leur douleur était devenue une longue habitude) faisaient entendre des gémissements, lorsque Phaétuse, la plus âgée des Héliades, voulant se jeter sur le marbre, se plaignit de l’engourdissement de ses pieds. Empressée d’accourir auprès d’elle, la belle Lampétie se sent tout à coup enchaînée à la terre par des racines naissantes. Une troisième, au moment où sa main veut arracher ses cheveux, ne détache plus de sa tête que des feuilles : l’une se plaint de ses jambes changées en un tronc immobile, l’autre de ses bras allongés en rameaux. Tandis qu’elles s’étonnent de ce prodige, l’écorce enveloppe leurs flancs, et par degrés emprisonne leur sein, leurs épaules, leurs bras ; leur bouche seule restait encore libre et appelait leur mère. Leur mère ! que peut-elle, hélas ! si ce n’est de courir çà et là, où son trouble l’emporte, et pendant qu’il en est temps encore, d’unir ses baisers à ceux de ses filles ? C’est trop peu : elle essaie de les arracher au tronc qui les enchaîne, et de briser avec ses mains leurs rameaux naissants ; mais il en tombe des gouttes de sang comme d’une blessure. <tA>« Arrête ! je t’en conjure, ô ma mère ! s’écrie chacune d’elles, en se sentant blessée ; arrête ! je t’en conjure ; en déchirant cet arbre, c’est notre corps que tu déchires : adieu. »</tA> L’écorce s’élève sur ces dernières paroles. De cette écorce leurs larmes coulent encore ; elles distillent en perles d’ambre de leurs jeunes rameaux et se durcissent au soleil. L’Éridan les recueille dans ses eaux limpides, et les porte aux dames du Latium qui en font leur parure.
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